Le Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula) est une espèce de passereau. Classiquement placé dans l’ancienne famille des Turdidae, il figure actuellement, avec d’autres représentants de celle-ci (particulièrement les tariers et les traquets), dans celle des Muscicapidae.
Le mâle et la femelle sont presque identiques, avec une couronne, des ailes, le dessus et la queue de couleur brune, une bande grise sur les côtés de la gorge, un ventre blanc et la fameuse « gorge rouge », plus précisément de couleur orange foncé tirant vers le rouge. L’identification des jeunes peut se révéler difficile, car il leur manque la tache rouge et ils présentent un plumage brun tacheté ressemblant fortement à celui du jeune d’un membre de la même famille, le rossignol philomèle. Le rouge-gorge est légèrement plus petit qu’un moineau avec une taille de 14 cm et un poids de 16 à 22 grammes, il est rondelet et haut sur pattes, ses yeux noirs sont également caractéristiques. L’âge maximal d’un rouge-gorge est de 18 ans.
Sa nature peu farouche et son plumage attractif l’ont rendu populaire chez des générations de jardiniers ; en réalité le rouge-gorge fait partie d’une espèce d’oiseau très agressive, et certains mâles se battent parfois à mort pour défendre leur territoire. Présent dans presque chaque jardin, c’est l’un des oiseaux les plus familiers, cherchant sa nourriture à proximité des humains en train de jardiner. Il ira jusqu’à venir se nourrir de proies vivantes, comme des vers de terre ou des vers de farine, présentés à la main. Si l’hiver est rude, il deviendra encore plus familier, car le manque de nourriture provoqué par la neige et la glace le rend très vulnérable.
Le rouge-gorge défend un territoire à longueur d’année, sauf durant la mue ou si l’hiver est très froid. En hiver, les femelles occupent et défendent aussi un territoire. Celui-ci leur est nécessaire non seulement pour nicher mais aussi pour garantir une source suffisante de nourriture. Un rouge-gorge sans territoire meurt au bout de quelques semaines. C’est pourquoi cet espace est défendu avec une telle énergie. En général, il suffit que le propriétaire exhibe son plastron rouge pour que l’intrus recule mais il peut arriver que la lutte s’engage et les combats s’achèvent parfois par la mort de l’un des adversaires.
À l’opposé de nombreux autres oiseaux, le rouge-gorge vit en solitaire pendant l’automne et l’hiver, mâle et femelle restant sur leur territoire hivernal respectif avec comme résultat qu’ils continuent à chanter même l’hiver, y compris la nuit.
C’est surtout en hiver que le rouge-gorge vient dans les jardins des villes et des villages. À la belle saison, il habite les bois et les forêts ou le bocage dans les haies, les boqueteaux et sous-bois denses. Dans certaines régions, les rouges-gorges restent toute l’année près de l’homme. Ce petit oiseau passe la nuit sur un buisson touffu, un lierre, parfois dans un nichoir.
Les rouges-gorges recherchent leur nourriture surtout au sol ; c’est pourquoi il convient de leur procurer des aliments (raisins secs, baies séchées, flocons d’avoine trempés dans l’huile, insectes) au niveau du sol, à l’abri de la pluie.
Les rouges-gorges apprécient aussi l’aide de l’homme pour trouver des lieux où nicher: trou dans un mur, nichoir semi-ouvert, plantes grimpantes comme le lierre ou la vigne-vierge.
foto: Mihai Baciu
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