Pic vert – Picus viridis

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Le Pic vert (Picus viridis), aussi connu sous le nom Pivert, est une espèce d’oiseaux appartenant à la famille des Picidae.

Qu’il soit mâle ou femelle, le pic vert a la face supérieure verte, le croupion jaune, la face inférieure gris-vert et le dessus de la tête rouge. La femelle se distingue par sa moustache noire, tandis que celle du mâle est rouge, entourée de noir. Les jeunes sont plus clairs et tachetés.

Cet oiseau mesure environ 30 cm de longueur et 40 à 45 cm d’envergure, pour une masse d’environ 200 g.

Cet oiseau se nourrit principalement d’insectes et de larves, capturés sur le sol. Il recherche particulièrement les fourmilières dans les prés, car les fourmis représentent plus de 90 % de son alimentation. Dans le sud de l’Europe, il s’attaque également aux ruches en hiver. Il complète son alimentation avec des graines et des baies.

Le pic vert picasse et pleupleute (peupleute ou pleupeute). Les deux sexes ont un cri d’appel très sonore, semblable à un rire « Kiakiakiakia-kiakiakiak » crescendo puis décrescendo. Ce « rire » a également un rôle de manifestation territoriale. Lorsqu’il se déplace en vol, ou lorsqu’il est surpris et dérangé, il pousse un « kuk-ku-kuk… kuk-kuk… ku… » bien typique. Bien qu’il lui arrive aussi parfois de tambouriner, en frappant son bec contre une branche sèche un grand nombre de fois successives, le pic vert n’utilise que très rarement son tambourinage (très faible) comme moyen de communication. En revanche, il martèle le bois de temps à autre si nécessaire pour connaître l’état de résonance du bois mort, et ainsi y trouver de la nourriture. Chant 

Ce pic creuse son nid dans le tronc d’un arbre feuillu (parfois même dans un poteau), durant au moins deux semaines. Le nid est profond de 20 à 50 cm, et l’orifice d’entrée mesure environ 5 à 7 cm de diamètre. La ponte (une seule par an) comprend de 5 à 8 œufs, blancs, couvés par les deux parents pendant une quinzaine de jours. Les jeunes restent environ trois semaines au nid, puis, après leur envol, vivent avec leurs parents pendant trois autres semaines.

Répartition
Ce pic peuple une grande partie de l’Europe. Son aire de distribution va, à l’Est, jusqu’en Iran et au Turkménistan. Il est commun en France, mais manquant dans les îles, notamment en Corse. C’est une espèce différente mais apparentée, Picus sharpei, qui vit dans la péninsule Ibérique et sur le versant français des Pyrénées.
Habitat
Sédentaire, il vit dans les bosquets, les parcs, les vergers et jusqu’à 1 700 mètres en montagne.

Comme tous les pics, le pic vert a sans doute beaucoup souffert de la raréfaction des bois morts et arbres sénescents en forêt. Avec le pic mar, il semble cependant moins sensible à l’offre « forestière » de bois mort et gros bois-mort. Il est menacé également par l’Homme à cause de la déforestation car les arbres sont son milieu de vie.

L’espèce Picus viridis a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758.

Suivant les travaux phylogénique de Pons et al. (2011) et Perktas et al. (2011), le Congrès ornithologique international sépare l’ancienne sous-espèce Picus viridis sharpei du Pic vert (Picus viridis) et l’élève au rang d’espèce. Il devient le Pic de Sharpe (Picus sharpei).

D’après la classification de référence (version 3.5, 2013) du Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des trois sous-espèces suivantes (ordre phylogénique) :

  • Picus viridis viridis Linnaeus, 1758 ; présente dans le nord et le centre de l’Europe ;
  • Picus viridis karelini Brandt, 1841 ; présente du sud-est de l’Europe au sud-ouest du Turkménistan ;
  • Picus viridis innominatus (Zarudny & Loudon, 1905) ; présente dans le sud-ouest de l’Iran.

Le Pic de Levaillant (Picus vaillantii) et le Pic de Sharpe (Picus sharpei) ont longtemps été considérés comme des sous-espèces, mais sont maintenant considérés comme des espèces à part entière. Il a aussi été suggeré que P. v. innominatus, sous-espèce très isolée des autres populations, pourrait elle aussi être une espèce à part entière.

Au nord de la chaîne pyrénéenne existe une zone à l’intérieur de laquelle on trouve des individus présentant des caractères hybrides de plumage et génétique entre Picus v. viridis et Picus sharpei. En Occitanie, cette zone s’étend approximativement entre Béziers et Nîmes6. Dans cette zone on rencontre également des P. viridis et des P. sharpei ; ces derniers sont de plus en plus rares au fur et à mesure que l’on s’éloigne des Pyrénées (et inversement pour le Pic vert).

foto :Mihai Baciu

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